Mort, ombre et lumière
Définition : cessation de la vie. Proposition : contraire de la vie. Déclinaison : La mort se décline dans tout ce que l'on dit avoir une vie.
Par exemple, si l'acte d'intelligence est vie, alors la mort est le contraire de l'intelligence. S’il y a vie spirituelle, alors cesser de sentir cette vie qui anime notre âme serait un peu comme perdre son âme.
La mort peut séduire, mais elle n'est pas la vie. La mort nous rappelle la valeur de la vie, sa corporalité, sa vivacité, sa réalité, sa palette infinie et son mouvement.
La vivacité d'un sentiment ou d'une douleur nous rappelle que nous sommes en vie. Au contraire, « la mort n'est rien pour nous » (Épicure), car lorsque nous sommes morts nous cessons de sentir.
Dieu est le Dieu de la vie. La mort fait peur car elle est froide, glacée, immobile. Nous ne sommes pas destinés à la mort mais à la vraie vie. Notre âme est vie et n'aspire qu'à vivre.
Intégrité face à la mort
Il y a deux types de morts : celle qui endort, et celle qui réveille.
Celle qui endort est le contraire de la vie qui est décrite plus haut.
Et il faut toujours préférer la deuxième car la première est trompeuse et nous emprisonne comme un poison. Alors que la deuxième, dans sa brutalité, nous invite à contacter la valeur de notre vie, les fondamentaux de notre être.
Et celle qui réveille est celle qui provoque l'intégrité face à la mort, celle sans appel, devant laquelle on réalise ce qui est pleinement important, lorsque l'on dit agir avec l'intégrité de la mort. Ainsi l'important de la vie prend toute sa lumière devant la mort. Elle est l'ombre qui sculpte la lumière.
La mort est comme l'ombre de la vie, elle sculpte par son arrêt absolu ce qui est pleinement important, ce qui dans la vie est vie.
Et nous pouvons finir sur ces mots de saint Augustin : « “Qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.” Qu'est-ce à dire ? […] Crois donc, et quand même tu serais mort, tu vivras ! Mais si tu ne crois pas, quoique tu sois vivant, tu es réellement mort... D'où vient la mort dans l'âme ? De ce que la foi n'y est plus. D'où vient la mort du corps ? De ce que l'âme n'y est plus. L'âme de ton âme, c'est la foi. »[1]
Sagesse
Proposition : « la sagesse de l'être vivant est de vivre. »
Dans le mot sagesse semblent se rejoindre les notions de grande liberté, de grande maîtrise, de force calme, de qualité de pensée, de bon regard, de vie, d'essentialité.
Vertu
1. La vertu est ce qui accomplit excellemment la nature d'un être. Ergone Ergon propre : fonction propre.
2. Puissance propre d'une chose à produire certains effets. Ce dans quoi nous excellons de toute notre nature.
Proposition : « la vertu propre de l'homme est la vertu qui le dépasse. »
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